A love supreme

Chorégraphie : Anne Teresa de Keersmaeker, Salva Sanchis

Distribution : José Paulo dos Santos, Bilal El Had, Jason Respilieux, Thomas Vantuycom

Musiques : John Coltrane

A Love Supreme-ph.Anne-Van-Aerschot

Le titre A love suprême d’Anne Teresa de Keersmaeker et Salva Sanchis, repris cette année dans le cadre du festival Sequences au Centquatre à Paris avec le Théâtre de la Ville, est celui de l’album de John Coltrane de 1964, chef d’œuvre de la musique jazz. Face à une musique si lancinante, bouleversante et sans limite, comment la danse a-t-elle pu ne pas être effacée ? Et sous quelle forme le style abstrait et rigoureux de la chorégraphe flamande a-t-il  incarné la partition ?

Le résultat nous laisse complètement bouche bée. Quatre danseurs sont sur scène et ce chiffre est très cher à John Coltrane : A love suprême fut conçu pour quatre musiciens, il contient une suite de quatre mouvements et il est bien sûr composé de mesures à quatre temps.

Toute la force de l’improvisation de la musique semble traverser les corps des interprètes qui répondent à leur tour. Leur danse se démultiplie dans tous les sens, donnant comme résultat un vortex de mouvements qui s’étalent dans toutes les directions.  Il se crée une parfaite harmonie entre l’énergie éblouissante dégagée par la musique et la chorégraphie qui mélange des moments d’improvisation et une écriture formelle très pointue.

Anne Teresa De Keersmaeker précise : « Dans la musique non-occidentale, composition et improvisation ne sont pas deux concepts distincts. L’improvisation n’y est rien d’autre qu’une composition instantanée», et sa pièce le confirme.

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