D.Quixote

Chorégraphie : Andrés Marín

Distribution : Patricia Guerrero, Abel Harana, Andrés Marín, (DANSE), Daniel Súarez (BATTERIE, PERCUSSIONS), Rosario La Tremendita (CHANT, BASSE), Sancho ALMENDRAL (VIOLONCELLE), Jorge Rubiales (THÉORBE, GUITARE ÉLECTRIQUE)

ph.Jean Couturier

Le Théâtre National de la danse Chaillot a inauguré l’ouverture de la troisième Biennale de flamenco. Andrés Marín, représentant de nouvelles évolutions du flamenco, a ouvert la manifestation avec son D.Quixote.

L’histoire que l’on connaît grâce au roman de Miguel de Cervantes est ici réinventée avec une formule qui mêle la tradition espagnole, le rock et la danse contemporaine, en adoptant aussi des vidéos pour la scénographie.

Andrés Marín imagine un Don Quichotte qui est toujours un combattant mais qui ne lutte plus contre des moulins à vent. Ceux-ci, métaphoriquement, peuvent devenir des affiches publicitaires, des lieux communs liés au concept de beauté. Pour combattre, il se retrouve comme sur un ring de boxe ; pour s’imposer, il se croit un célèbre joueur de football avec le maillot n°10 qui tape le sol, comme les danseurs de flamenco, avec les crampons de ses chaussures. Dans toutes ces transformations, le flamenco traditionnel, dans sa structure originale, apparait à de brefs instants, et c’est dommage car l’interprétation des danseurs, Andrés Marín et Patricia Guerrero, est à couper le souffle.

La musique puise dans les sonorités rock mélangées au flamenco traditionnel ; la présence en scène d’un batteur, Daniel Suárez, parmi les musiciens Rosario La Tremendita (chant et basse), Sancho Almendral (Violoncelle), Jorge Rubiales (Théorbe et guitare électrique), transforme le rythme de la pièce en lui donnant d’une part une énergie différente et d’autre part une allure de modernité.

ph.Jean Couturier

ph.Jean Couturier

Doué d’une forte présence scénique, Andrés  Marín nous fait voyager entre la tradition et la modernité. Ce D.Quixote, création à Chaillot, mérite une attention particulière de par sa conception car il montre une grande cohérence dans sa construction et une originalité particulière dans la transposition du message du roman original.

 

Entretien avec Andrés Marín from Théâtre de Chaillot on Vimeo.

La Biennale du flamenco continue au Théâtre National de la danse Chaillot jusqu’au 25 novembre avec Rafaela Carasco, David Coria et Ana Morales, Rocío Molina et Rosario La Tremendita, Patrice Thibaud.

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