Les étés de la danse 2013-Hommage à Noureev

L’incontournable rendez-vous de la danse estivale a ouvert ses portes pour sa neuvième édition à Paris. La compagnie invitée de cette année est le Ballet National de l’Opéra de Vienne sous la direction artistique de Manuel Legris, ancienne étoile de l’Opéra de Paris.

Les étés de la danse 2013 veulent rendre hommage aux vingt ans de la disparition de Rudolf Noureev : à l’affiche trois programmes, tous entièrement dédiés au génie russe de la danse.

Il ne s’agit pas de présenter seulement ses chorégraphies, mais aussi de mettre en scène des ballets créés par d’autres personnalités de la danse qui ont eu un lien étroit avec lui.

Voici donc que s’ouvre cette édition avec le spectacle Hommage à Noureev, trois heures de danse de haut niveau, qui rassemble des extraits de certains ballets les plus célèbres. Remarquable dans la première partie de la soirée, Before NightFall de Nils Christe est une commande de Noureev pour l’Opéra de Paris en 1985. La pièce mêle un style contemporain épuré avec les principes de la danse néoclassique. Les lumières sombres ainsi que les costumes, de longues tuniques bleues foncées, contribuent à rendre cette pièce mystérieuse et intense.

Dans le pas de deux de la Chauve-souris de Petit, on admire l’interprétation de la première soliste Olga Esina, au corps longiligne et aux bras qui voyagent vers l’infini. Ensuite, on découvre toute l’agilité et la technique des danseurs de cette compagnie avec The Vertiginous Thrill of Exactitude de William Forsythe, invité à L’Opéra de Paris pour la première fois en 1983 en tant que jeune chorégraphe par Noureev. Et avec le pas de deux de l’acte III de la Belle au Bois Dormant et le pas de cinq du Lac des Cygnes, les artistes de la compagnie font revivre les chorégraphies du célèbre artiste russe. Ils révèlent encore une fois toute leur maîtrise et leur précision dans l’exécution des pièces. Le danseur Denys Cherevychko exalte le public avec toute sa force et ses sauts brillants dans la version du Corsaire de 1962. Une note d’humour nous est donnée par le bref duo Black Cake de Hans Van Manen, où les danseurs interprètent le tango avec ironie sans en oublier le côté sensuel. Dernier ballet de la représentation, Bach Suite III de John Neumeier marque le gros succès de cette première soirée grâce à la beauté de la danse et à la choralité des artistes.

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