The Last King of Kakfontein

Chorégraphie : Boyzie Cekwana

Distribution : Boyziecekwana

Musiques : Madala Kunene (guitare), Boyzie Cekwana, Mandisa Nzama (chanteuse)

La pièce de Boyzie Cekwana, The Last King of Kakfontein, première européenne présentée au Festival de Marseille 2017, fait écho au contexte politique actuel où l’affirmation de grands leaders s’impose, nuisant à la démocratie des peuples.

Le chorégraphe, dont la présence sur scène est touchante, récite des textes évoquant des époques lointaines, notamment celle de l’enfance, période dominée par la poésie et une certaine naïveté. Il nous montre par exemple comment les enfants étaient attachés à jouer avec des pneus.

Au fil du temps, le contexte socio-politique voit arriver des figures qui mettent en discussion la liberté. La figure symbolique d’un roi égocentrique prend toute la place. Une caméra qui le suit de près et projette les détails de son image ne peut que symboliser son désir de suprématie. Des musiques africaines accompagnent sa montée au pouvoir et les textes, auparavant en anglais, sont ensuite récités dans la langue originale de l’Afrique du Sud.  On passe de l’atmosphère intime et poétique de la première partie à celle plus distante et dure de la deuxième où l’incommunicabilité prend le dessus. L’utilisation de l’adjectif « the last » laisse une brèche ouverte et donne un message pour que les formes politiques totalitaristes puissent disparaître.

Ce travail s’affirme provocateur et puissant mais avec discrétion, car il ne présente jamais de scène de violence. 

The Last King of Kakfontein sera en tournée au Festival d’Avignon les 17, 18, 20, 21, 22 et 23 juillet prochains ; les 18, 19 et 20 août au Noorderzon Performing Arts Festival – Groningen (Pays-Bas) ; les 24, 25 et 26 août à Zurich-Zurcher Theater Spektakel et les 30 et 31 octobre au Spielart Festival de Munich.

Boyzie Cekwana est né à Soweto. Danseur et chorégraphe, il vit en Afrique du Sud où il s’engage dans la création de liens de coopération artistique au sein du continent africain et avec le reste du monde. Artiste engagé, il a entrepris depuis 2001 la mise en place d’un environnement de travail grâce à des partenariats avec plusieurs artistes qui partagent sa vision du monde. Avec Faustin Linkeyula, Piyo Okach et Panaibra Gabriel Canda, il peut être considéré comme un des principaux  constructeurs d’une « Fabrique de la pensée africaine ».

Partager
Site internet créé par : Adveris