Don Quichotte

9 Décembre 2017 - 6 Janvier 2018

Opéra Bastille, Paris

Chorégraphie : Rudolf Noureev

Distribution : Les étoiles, les premiers danseurs et le Corps de ballet de l'Opéra de Paris

Musiques : Minkus

ph.Svetlana Loboff

Tout jeune (à 21 ans), Rudolf Noureev fut un brillant interprète de Basile au Kirov de Leningrad (redevenu aujourd’hui Théâtre Mariinski de Saint Pétersbourg) Ce sera aussi, après avoir choisi de rester à l’Ouest en 1961, l’un de ses rôles fétiches qui met en valeur une autre facette du danseur/comédien : son esprit malicieux et ses dons comiques. Dès 1962 à New York, Rudolf Noureev danse le pas de deux final auprès de Sonia Arova. Puis, il remonte l’ouvrage entier, construisant une nouvelle chorégraphie d’après Marius Petipa, pour l’Opéra de Vienne en 1966, demandant à John Lanchbery de procéder à quelques arrangements de la musique de Minkus pour lui donner un caractère plus enjoué. Il en fait la reprise à l’Australian Ballet en 1970 (avec Lucette Aldous).  « Cette version révèle avec plus d’évidence la façon dont Noureev règle les grands mouvements sur scène : les numéros espagnols tourbillonnent autour de l’énorme place du village et forment une ingénieuse variété de configurations destinées à montrer les pas caractéristiques de l’Espagne. La séquence purement classique de la « vision » de Dulcinée et des Dryades conserve son intégrité – telle que la tradition du Kirov l’a transmise – mais Noureev y ajoute un épisode entier pour développer la rencontre amoureuse de Kitri et Basile : le pas de deux au clair de lune sous les ailes d’un moulin géant (la musique est toujours de Minkus, mais empruntée à La Bayadère). Dans la version originale, la succession de danses de groupe n’était que bien rarement coupée par le drame et la comédie. Noureev a beaucoup augmenté leur part. Il a introduit l’esprit de la Commedia dell’Arte, où Don Quichotte serait Pantalon, Kitri Colombine, Basile Arlequin, un meneur de jeu, brillant, jaillissant, bondissant, qui court d’un bout à l’autre du ballet. »

Rudolf Noureev ramène les cinq actes de Petipa à trois actes et un prologue : les gitans, les moulins à vent, le théâtre de marionnettes qui se prolongeaient sur un acte entier deviennent un même tableau, suivi de celui de l’apparition des Dryades. Cette version avec l’Australian Ballet a été filmée par le chorégraphe lui-même en 1972. Noureev donnera ensuite son Don Quichotte au Ballet de l’Opéra de Zürich (1980) et au Ballet National de Norvège (1981). A l’invitation de Rosella Hightower – alors Directrice de la Danse à l’Opéra de Paris -, la production entra au répertoire du Ballet de l’Opéra en 1981, où l’on dansait seulement le célèbre pas de deux du troisième acte.

Partager
Site internet créé par : Adveris