Mouvement Capturé

Du 31 Mai au 2 Juin 2019

Montauban

Pedro Pauwels, directeur de la compagnie Pepau et Chevalier des ordres des Arts et de Lettres, installé depuis un an à Montauban, organise du 31 mai au 2 juin prochains la 4ème biennale de Mouvement Capturé, manifestation plutôt unique dans son genre, car dédiée à la photographie de danse. Souvent, ce style est considéré comme un art hybride. Mais est -ce vrai ? Pourquoi ne pas lui reconnaître la juste place qu’il mérite ? La photo de danse constitue d’une part une importante archive de transmission pour un art qui est toujours à la recherche de supports capables de construire et garder une mémoire, et d’autre part un vecteur donnant à l’art chorégraphique un puissant attrait.

Justement, l’objectif de cette manifestation consiste à donner une place reconnue à ce style mais aussi à vouloir inciter la population de Montauban, y compris des universitaires et des lycéens, à capter le mouvement auquel nous sommes confrontés tous les jours. Il s’agit aussi, d’une manière indirecte, de fournir des moyens pour aborder le monde de la danse.

La biennale se déroulera à travers différents volets. Bien sûr, une place importante sera donnée aux photographes professionnels, notamment Guy Delahaye, Jean-Michel Guillaud, Anne Nordmann, Laurent Philippe, Pierre Fabris, Christian Ganet, Agnès Noltelius qui côtoieront d’autres plus jeunes, prêts à prendre la relève : Anne Barthelemy, Florence Delahaye, Vincent Jannot, Laurent Paillier et Agathe Poupeney.

Les citoyens de Montauban auront la possibilité de dialoguer avec eux et c’est une des nouveautés de cette année. 

Deux autres moments forts marqueront l’événement. Tout d’abord, samedi 1er juin, aura lieu la conférence menée par le danseur Olivier Viaud (ex-danseur au Jeune Ballet International puis chez Claude Brumachon), Décomposition du mouvement : de la chronophotographique à l’abstraction photographique. Le thème est particulièrement intéressant dans la mesure où cette rencontre montre le lien direct entre la recherche de représenter le mouvement sous de nouvelles formes et le travail de chorégraphes reconnus, notamment Balanchine. D’un côté donc les photographes ou des cinéastes, notamment Jules-Etienne Marey et Eadweard Muybridge (co-inventeur de la chronophotographie), Norman McLaren (un des créateurs du cinéma d’animation) et de l’autre côté George Balanchine qui utilisa ce procédé photographique dans ses créations : Apollon Musagète (1928), Serenade (1934) et Agon (1957).

Le deuxième temps fort, est rendu possible grâce à la collaboration entre la ville d’Angoulême, envieuse de s’intéresser à la problématique de la photo de danse, et celle de Montauban. C’est l’exposition D’images à imaginaire, une rencontre inédite entre photographie et bande dessinée. À partir de douze photographies de Olivier Houeix illustrant l’univers des ballets de Thierry Malandain, le dessinateur Rosendo Li imagine pour chaque photo une suite. L’aspect intéressant de ce travail demeure dans le fait que Rosendo Li fait ressortir des détails invisibles de prime abord. Ses croquis dynamisent les photos, en créant douze histoires différentes.

Autour de ces deux rendez-vous piliers, l’on retrouve un volet pédagogique qui se décline en différentes initiatives : l’organisation d’ateliers photographiques avec les étudiants de l’Université de Montauban et de lycéens spécialisé en arts plastiques ; l’invitation pour les citoyens à photographier le mouvement quotidien et la performance d’une compagnie de danse locale. Toute la ville se mobilisera autour de cet événement qui prolongera toutes les expositions pendant la durée d’un mois. Donc, l’atmosphère de la Biennale perdurera encore au-delà des trois jours habituels, comme dans le passé.

Pedro Pauwels remercie la ville de Montauban pour tout son soutien et son engagement total et il pense déjà à l’édition 2021…

Antonella Poli

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