Le Printemps de la Danse Arabe

Du 18 Avril au 23 Juin 2018

https://www.imarabe.org/fr/actualites/spectacles/2018/le-printemps-de-la-danse-arabe

Marie Descourtieux, directrice depuis deux ans des Actions Culturelles de l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris, ouvre les portes de cette importante institution à la danse contemporaine.

Du 18 Avril au 23 juin 2018, l’IMA présente le festival Le Printemps de la danse arabe .  Il s’agit d’une édition « zéro » car c’est un premier galop d’essai, comme l’affirme Marie Descourtieux, surtout dans un lieu qui a une mission plus large, visant à mettre en valeur toutes les disciplines artistiques.

« L’idée d’organiser ce festival est née il y a un an et j’ai souhaité la partager avec d’autres théâtres et institutions parisiennes qui programment des chorégraphes arabes : le Théâtre de la Danse Chaillot, le CND Centre National de la Danse, l’Atelier de Paris-CDCN/ festival June Events et le Centquatre- Paris. C’est aussi fructueux de mettre en commun nos moyens, artistiques et techniques, car chacun de nos partenaires, notamment le CND ou le Théâtre National de la danse Chaillot, ont plus de possibilités pour accueillir les artistes en résidence ou pour offrir des salles plus adaptées à un spectacle de danse, comme le festival June Event ».

Face à une appellation si importante et riche de références, Marie Descourtieux affirme que ses attentes pour ce festival sont  surtout que l’artiste puisse partager son univers avec le public. Un de ses autres objectifs premiers est de donner un nouveau visage à l’IMA pour l’ouvrir à un nouveau public car ce n’est pas un lieu qui normalement programme la danse contemporaine. L’esprit de cette manifestation reste de mettre en avant des surprises et de susciter des curiosités tout en restant dans le cadre de l’élargissement de la connaissance de la culture arabe.

La programmation a été réalisée en pleine harmonie et équilibre et pour qu’elle soit techniquement compatible avec le désir de faire découvrir et rayonner les artistes.

« La danse arabe a aussi évolué suivant les influences du monde artistique selon les époques et les tendances avec des mouvements de porosité entre la multiplicité de tous les arts. En effet, je pense que le geste dansé est un geste de création avec tout ce que l’intimité a de poreux avec la vie et le quotidien. Dans le Printemps de la danse arabe, ce qui m’intéresse est de rassembler les artistes et de casser les différences existantes dans la culture arabe qui est complexe et riche de questionnement. Ce que je trouve intéressant, c’est le dialogue entre l’artiste et ses inspirations et celui entre lui et le public ».

Alexandre Paulikevitch

Un autre point fort de cette manifestation est le froissement entre la tradition et l’évolution contemporaine. Par exemple, une projection d’extraits dansés de comédies musicales égyptiennes présentés avec le soutien du CND Centre national de la danse précédera la représentation Tajwal d’Alexandre Paulikevitch ; Radhouane el Meddeb présentera une nouvelle version de Héroes, prélude créée au Panthéon en 2015 et, dans la même soirée du 22 avril, le danseur et chorégraphe libanais Pierre Geagea  pourra conquérir le public avec un spectacle à l’enseigne de vibrations sonores, conçu pour faire mieux comprendre le monde des malentendants.

Le festival se déroulera aussi autour de trois tables rondes : le 19 avril, « La danse comme geste citoyen » et le 22 Avril « Le corps, libre et entravé » à l’IMA ; le 12 juin sur le thème de la création chorégraphique dans le monde arabe au CND.

Un film de Blandine Delcroix, Je danserai malgré tout, terrible, magnifique et plein d’audace, présentera des danseurs qui « n’ont pas de lieu pour danser, ni même le droit de le faire ». 

Pour cette édition « zéro », le festival s’articule autour de plusieurs niveaux différents : on pourra connaître à la fois le travail d’artistes émergents et d’autres qui viennent pour la première fois ou ils ne sont pas trop présents en France (Pierre Geagea et Alexandre Paulikevitch), ou d’autres plus connus comme Radhouane el Meddeb ou bien encore Imed Jemaa qui présente une pièce sur le corps libre et entravé. Une participation très appréciée est celle de la syrienne Yara Al Hasbani qui participera à la table ronde du 19 avril et qui présentera un work in progress.

Les artistes du Printemps de la danse arabe, singuliers, courageux et authentiques comme Marie Descourtieux les considère, ouvriront le chemin vers de nouveaux liens de diffusion de la danse arabe en France.

Antonella Poli

Pour découvrir le programme détaillé du festival : https://www.imarabe.org/fr/actualites/spectacles/2018/le-printemps-de-la-danse-arabe

 

Partager
Site internet créé par : Adveris