ZOA

Du 12 au 31 Octobre 2018

Paris

Le festival ZOA (Zone d’Occupation Artistique) ouvrira ses portes, pour sa 7ème édition, le 12 octobre prochain.

La manifestation, qui aura lieu dans cinq théâtres de Paris (La Générale, le Théâtre de la Reine Blanche, le Point Ephémère, l’Etoile du Nord et le Studio le Regard du cygne), se détache d’autres manifestations de la capitale pour être une vitrine de découverte d’artistes émergents qui aiment oser, défier les codes habituels, questionner les phantasmes, les peurs et les désirs de l’homme contemporain.

Ils osent franchir les stéréotypes des formes représentatives : leurs pièces peuvent apparaître sans propreté, rugueuse, audacieuses, toutes qualités qui sous-entendent la totale liberté qui les inspire et qui constituent les valeurs de ce festival.

La créatrice et directrice artistique de ZOA, Sabrina Weldman, souligne sa volonté de laisser agir librement les artistes qu’elle choisit pour chaque édition ou qu’elle réinvite, croyant dans l’attention et l’engagement fidèle de certains d’entre eux, notamment Vincent Lacoste et la Compagnie Caminante. ZOA donne la possibilité de découvrir d’autres manières de penser le corps avec de nouvelles formes expressives qui interrogent nos consciences.

Cette édition présentera sept pièces, dont quatre créations et deux premières en France. Elle s’ouvrira à la Générale, avec la déambulation conçue par Vincent Lacoste dans un espace de type muséal, doté de sept sous-espaces où les spectateurs pourront assister à des performances et profiter de trois installations plastiques.

Le 17 Octobre, deux créations au Théâtre de la Reine Blanche : Paul, de Léa Leclerc et Julie Knittl qui mettent en jeu dans la première partie de leur pièce l’origine du mouvement face aux émotions et aux états d’âme et interrogent dans la deuxième une gestuelle quotidienne, notamment autour d’un pull ; Palma, d’Ana Paula Gusmao, codirectrice de la compagnie Caminante, qui se produira dans un solo symbolisant un cri de douleur sous forme de folie raisonnée et intelligente aux rythmes des bulerias, un style de chant flamenco marqué par les palmas (claquements de mains).

Le 26 octobre sera le tour de la première en France de Pourquoi ne sais-tu pas  marcher dans la neige de Nicolas Turicchia, un duo performatif épuré et intense qui explore la relation entre un père et un fils en jouant sur ce qui constitue tout l’invisible et le non-dit de leur rapport.

Le 30 octobre, à l’Etoile du nord, la danseuse coréenne Sun-A Lee présentera la création Dancing for me qui approche la relation entre danse et cinéma. A partir d’un film où elle est aussi protagoniste, l’interprète se dédouble sur scène en créant un dialogue avec les images projetées, les prolongeant en guise de sous-titre.

A la suite du succès de l’année dernière, toujours dans la soirée du 30 octobre, retrouvons Men’s Day de Maria Montero, pièce très puissante qui investigue les facteurs qui différencient la perception et la vision d’un corps féminin et d’un masculin. Il s’agit d’une réflexion sur l’influence du genre et ses implications sur la vie sociétale.

La clôture du festival est confiée à Maria Eugenia Lopez au studio Le Regard du Cygne avec Piel, première en France. Comme le titre le dit, cette pièce met l’attention sur l’élément « peau », véhicule de sens dans les contacts corporels souvent oubliés dans le monde contemporain. Les danseuses interprètes du duo font jouer les sensations et les souvenirs qui ont marqué leur peau.

Antonella Poli

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