ShowSho
Chorégraphie : Hofesch Schechter
Distribution : Robinson Cassarino, Emma Farnell-Watson, Natalia Gabrielczyk, Adam Khazhmuradov, Neal Maxwell, Zunnur Sazali, Juliette Valerio, Riley Wolf (Schechter II)
Musiques : Hofesch Schechter avec la musique additionnelle d'Arcangelo Corelli
Hofesch Schechter est de retour au Théâtre des Abbesses avec sa compagnie junior, créée en 2015. Cette même année, avec ses « jeunes danseurs », il avait remporté le Grand Prix de l’Association de la Critique Théâtre, Musique et Danse avec la création Disappearing Act.
Aujourd’hui, première française, il présente un nouveau spectacle, Show, entièrement conçu pour ses danseurs, auquel il a intégré Clown, une création de 2016. Ils sont huit sur scène, tous âgés entre 18 et 25 ans, de toutes nationalités.
Ils se donnent à fond sur des musiques frénétiques aux rythmes marqués. Leur gestuelle, qui est enrichie surtout par des ports de bras puissants et énergiques, exprime tout l’engagement et la force de ses interprètes. Derrière une danse obsédante et pressante, se cache un message politique de condamne.
Les costumes « candides », symboles d’innocence et de fragilité, contrastent avec l’esprit de tout le spectacle qui n’a rien de doux, rien de tendre, bien que l’évocation du monde du cirque avec la présence de possibles clowns puisse le faire croire. Au contraire, Show a sans doute un message politique témoignant de la violence des guérillas.
En fait, tout au long de la pièce, les références à la guerre, aux tueries entre les hommes sont évidentes. Ces scènes où les interprètes deviennent des guerriers qui se tuent entre eux deviennent répétitives surtout à partir de la deuxième partie de la pièce. Avec des gestes simples, ils se pointent avec des pistolets et tombent par terre.
On est fasciné par des moments de danse intenses et très beaux, surtout quand les huit danseurs bougent en formant un groupe compact, comme s’il s’agissait d’un seul corps dansant.
Les interprètes, avec toute leur générosité, saluent le public avec un final qui va au-delà des attentes : ils continuent à danser, à reprendre des scènes du spectacle, toujours avec leur tourbillon de mouvements, sans jamais lâcher quoi que ce soit.
Jusqu’au 21 Avril au Théâtre des Abbesses
Antonella Poli