Le Corsaire

Chorégraphie : Kader Belarbi

Distribution : Les premiers solistes, les solistes et le Corps de Ballet du Capitole de Toulouse

Musiques : Adam, Massenet, Sibelius, Arenski, Lalo

Le Corsaire-Natalia de Froberville et Ramiro Gomez Ramon-ph.David Herrero

Kader Belarbi, ex-étoile de l’Opéra de Paris et aujourd’hui Directeur du Ballet du Capitole de Toulouse,  clôt la saison 2016-2017 de Transcendanses au Théâtre des Champs Elysées en nous présentant  Le Corsaire.

Tout d’abord, le chorégraphe a abordé le texte de Lord Byron, publié en 1814, en cherchant les clés de l’argument. Puis il a analysé  la musique de la version originale de 1856 d’Adam et a considéré qu’elle ne pouvait, à elle seule, constituer le juste accompagnement musical. Il a donc, à juste raison, intégré des extraits musicaux de Massenet, Sibelius, Arenski, Lalo et a demandé à David Colemann de composer les liaisons nécessaires à leur enchaînement.

Une autre caractéristique de ce Corsaire est le décor confié à Sylvie Olivé. Des scènes épurées, aériennes,  laissent complétement ouvert l’espace dédié à la danse qui peut alors s’exprimer pleinement à son plus haut niveau.  Cela contribue à marquer, avec une chorégraphie stylée et ancrée dans la technique classique, l’esprit qui a inspiré la reconstruction de ce ballet  qui n’avait plus  été représenté sous la signature d’un chorégraphe français depuis 1856.

Il s’agit d’une nouvelle version qui se détache des autres, comme  par exemple celle d’Anne-Maria Holmes qui fait partie du répertoire de l’English National Ballet, par son approche esthétique qui met en valeur les aspects dramaturgiques de l’histoire, notamment les sentiments en jeu dans les relations amoureuses entre la belle esclave, le sultan et le corsaire.

Ce sont ces trois protagonistes qui animent principalement le ballet, accompagnés par la compagne du sultan qui mène le jeu amoureux entre le trio, comme une marionnettiste. Le public ne reste pas déçu : Ramiro Gomez Ramon, d’origine cubaine, dans le rôle du corsaire et Natalia de Froberville dans celui de la belle Esclave nous enchantent.  Le jeune danseur a une bonne maîtrise de la technique et la juste force de caractère pour interpréter avec vigueur un corsaire prêt à tout pour conquérir sa belle esclave. De l’autre côté, Natalia de Froberville, d’origine russe, se révèle être une très belle danseuse, aux lignes harmonieuses et parfaites, remarquable par sa douceur surtout dans les pas de deux. Les deux solistes sont entourés du Corps de Ballet qui montre des qualités techniques nettement supérieures à celles d’il y a quelques années.

En décembre prochain, Kader Belarbi présentera au Théâtre du Capitole de Toulouse sa nouvelle création, Casse- Noisette.

Partager
Site internet créé par : Adveris