Call it….kissed by the sun…better still the revenge of geography

Avec son esprit ironique qui la caractérise depuis toujours, Robin Orlyn continue à interroger le monde et les événements qui nous entourent. Pour cette dernière création fait appel au danser hip hop Ibrahim Sissoko.

L’ouverture est consacrée à la révolution française, une musique baroque l’accompagne : sur un écran géant une femme du XVIII siècle lève son drapeau alors que le danseur avec ses mouvements laisse et trace les contours de son corps sur le tableau. Un changement total de thème et de sujet ouvre la deuxième scène. C’est l’hommage à Nijinski et en particulière à sa chorégraphie l’Après midi d’un faune. Ibrahim Sissoko dans son solo dévoile toute la plasticité de son corps et interprète le ballet qui fait partie de la tradition des Ballets Russes selon sa sensibilité artistique. Son profil, en genou rappelle certains passages de la version originale de la chorégraphie. Le danseur a le mérite de garder l’ancien esprit du ballet, sa portée innovatrice. La nouveauté de son point de vu on la retrouve dans l’important travail d’improvisation qui l’inspire toutes les soirs : rien est codifié, tout sort de son esprit et remarquables sont les ports de bras qui exécute.

Une autre rupture radicale prend l’attention des spectateurs : sur la musique du valse de Strauss, Le beau Danube bleu, Robin Orlyn rappelle l’attitude typique de la société à la consomation . La scénographie est composée par un panneau situé sur le fond de la scène qui représente avec un dessin stylisé un centre commercial et par un écran au centre qui transmet les spots publicitaires d’une lessive. Grâce aussi à la collaboration avec Philippe Lainé pour les vidéos et Maxime Rebière pour les scénographies, la chorégraphe met en relief certains traits qui influencent la société contemporaine aussi d’un point de vue psychologique. Le spectacle se termine comme une chasse au trésor, avec le danseur qui après l’avoir cherché beaucoup et appelé retrouve son gateau dans une boite en carton, une quelconque parmi les dizaines déposées sur la scène. Peut-être c’est ça le message symbolique de Robin Orlyn.

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