Carte Blanche à Nicolas Le Riche

Une nouvelle étape de sa carrière talentueuse a commencé pour Nicolas LeRiche. Après avoir fait ses adieux à l’Opéra de Paris au mois de juillet dernier, l’étoile est revenue sur scène, au Théâtre des Champs Elysées, avec Carte Blanche.

Il s’agissait d’un retour très attendu, le programme étant riche, qui devait compter sur la présence aussi de Russel Maliphant, blessé pendant une répétition générale.

Malgré cet imprévu, le spectacle s’est déroulé normalement et il a mis en valeur tout l’art de Nicolas LeRiche. Comment peut-on penser qu’un danseur de l’Opéra de Paris puisse prendre sa retraite à 42 ans et en si grande forme ?

Il a montré sa grande force technique et ses capacités d’interprétation dès la première pièce, un solo, A Suite of Dances de Jérôme Robbins. Sa qualité de mouvement donnait la sensation d’un léger souffle de vent sur scène, rien n’était perdu par rapport à toutes ses performances à l’Opéra. On ressent davantage en lui le désir de danser maintenant qu’il peut choisir avec beaucoup plus de liberté son répertoire.

Cela transparaît aussi dans le duo dansé avec Claire Marie Osta, Odyssées, sur les musiques d’Arvo Part, où le danseur était aussi chorégraphe. Une pièce aérée, où les deux danseurs formaient un couple en pleine syntonie. Les passages de la chorégraphie où leurs corps alignés produisaient des mouvements ondulatoires avec toute la colonne vertébrale mais aussi leurs arabesques avec leurs regards sur l’infini étaient remarquables. De belles lumières claires éclaircissaient les corps des deux danseurs sur une scène aux teintes sombres.

De même, le solo de Claire Marie Osta, Une après-midi, chorégraphié par Nicolas Le Riche, était intéressant. La danseuse, elle-même ex-étoile de l’Opéra de Paris, s’est mise en valeur avec sa danse fluide, ses ports de bras très expressifs, ce qui a fait de cette création une pièce riche de sentiments.

Pour compléter le programme, qui malheureusement n’a pas pu offrir au public Critical Mass à cause de la blessure de Russel Maliphant, Aires Migratoires, dansés par l’Ensemble Chorégraphique Contemporain d’Envol.

Ce fut une belle soirée au Théâtre des Champs Elysées, avec un public passionné qui a pu applaudir encore une fois les qualités d’un des danseurs, aujourd’hui aussi chorégraphe, les plus représentatifs de la danse française.

Paris, 4 Novembre 2014

Partager
Site internet créé par : Adveris