Synodales 2012: Alonzo King Lines Ballet

Dans le cadre de la XXII édition de Synodales à Sens, sous la direction artistique de Jackie Burvingt, Alonzo King et sa compagnie l’Alonzo King Lines Ballet charment le public qui a assisté en nombre à leur spectacle.

Le mérite de cette compagnie est d’autant plus grand que, du fait de la pluie, la première soirée du programme a été annulée. Le cadre magnifique de la cour du Palais Synodales, entourée par l’architecture flamboyante de la Cathédrale de Sens, n’avait donc pas pu accueillir à cause de la météo les citoyens de Sens ni permettre aux danseurs de cette compagnie de se produire dans un si charmant endroit.

Mais la générosité et le professionnalisme de cette troupe ont été si grands qu’elle a décidé de danser le lendemain dans le théâtre de Sens qui s’est révélé, dans une certaine

mesure, un des responsables du succès du spectacle.

Le public sénonais n’a pas manqué ce rendez-vous ; le triomphe a été assuré par l’émotion, l’intensité et la qualité des pièces présentées, notamment Rasa et Dust and Light.

Un des points forts des deux pièces est la musique : pour la première, la partition hypnotique d’un des maîtres de la percussion indienne Zakir Hussain et pour la deuxième, les sonorités de la musique baroque de quinze suites du musicien italien Corelli mélangées à celles d’hymnes chorales de Francis Poulenc.

L’élégance formelle du style d’Alonzo King est mise en valeur dans toute sa splendeur ; parfois les danseurs sont poussés à des positions angulaires et extrêmes mais ils sont sublimes. Le duo de Rasa, âme de cette pièce, est remarquable.

Avec Dust and Light, le chorégraphe rassemble la poésie et le mouvement. L’inspiration de ce ballet lui vient d’un souvenir d’enfance. Si la musique nous fait voyager vers le sacré, la danse à son tour reste tout à fait sensuelle et passionnelle. Ce mélange réussi bien au chorégraphe, au point qu’on peut affirmer que musique et danse deviennent des soeurs jumelles.

Une grande syntonie domine, les danseurs dansent la  » poussière et la lumière  » grâce à la beauté de leurs mouvements synchronisés à merveille avec la musique, ce qui fait ressortir toute la beauté humaine de la danse d’Alonzo King.

Sens, Théâtre Municipal 13 Juillet 2012

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