Balanchine-Kyliàn-Béjart

Du 16 au 30 Novembre 2019

Teatro alla Scala, Milan

Chorégraphie : George Balnchine, Kylián, Maurice Béjart

Distribution : Roberto Bolle, les premiers danseurs et le Corps de Ballet de La Scala de Milan

Musiques : Bizet, Mozart, Ravel

Roberto Bolle, Boléro - ph.Brescia Amisano

Symphonie en C, un des chefs d’œuvre de Balanchine sur les musiques de Georges Bizet.

En quatre mouvements, le chorégraphe explore toute la palette de son langage chorégraphique. Les danseuses sont en tutus scintillants et les danseurs en noir, créant un choc visuel si l’on tient compte aussi du fond de la scène bleu ciel. Le premier mouvement révèle toutes les capacités techniques des interprètes  et toute la vivacité de la chorégraphie qui est parfaitement calée sur la musique. Le deuxième mouvement se révèle plus lyrique et le troisième laisse la place à beaucoup de sauts tout en sauvegardant une attention particulière aux ports de bras.

Le quatrième mouvement résume tout ce qu’on a pu admirer dans les précédents. Il est joyeux, irrésistiblement fantastique. Chaque geste est surprenant et, malgré la rapidité des pas, les interprètes ne montrent aucune défaillance. Avec Symphonie en C, le public se régale et peut apprécier tout le génie de Balanchine.

Symphonie en C, Maria Celeste Losa et Marco Agostino – ph.Brescia Amisano

Petite Mort est une des œuvres les plus significatives de Jiří Kylián. L’écriture chorégraphique est élégante et veloutée, profonde, pleine de significations, se prêtant ainsi à différents niveaux d’interprétation. Sans aucun doute la musique joue un rôle primordial. En effet, elle est fondamentale et constitue la principale source d’inspiration.

Chaque note de l’Adagio du concerto pour piano et orchestre n.23 et de l’Andante du concerto pour piano et orchestre n.21 de Mozart  est d’une certaine manière rendue « visible » par chaque mouvement, chaque geste des danseurs. C’est comme par magie que le son « sine materia par excellence » se matérialise.

Il faut souligner un autre aspect, celui lié à la sensualité que la pièce dégage. Cela renvoie directement au titre, Petite Mort, qui en français signifie aussi orgasme. En fait le ballet se joue sur un plan extrêmement sensuel, délicat et subtil : l’harmonie des lignes et la grande fluidité des mouvements des corps des danseurs sont au sommet.

Petite Mort – ph.Brescia Amisano

Le programme est complété par le Boléro de Maurice Béjart. B comme Boléro. B comme Béjart. Plus de 50 ans après sa création, ce ballet reste une œuvre universelle avec sa musique obsédante et sa chorégraphie hypnotique. Seul sur une grande table rouge, un soliste répète inlassablement le même balancement lascif. Autour de lui, une quarantaine de danseurs l’observent puis le rejoignent peu à peu. L’étoile Roberto Bolle dansera sur la table rouge les 16, 19, 21, 22 et 27 novembre; Gioacchino Starace le 30 dans la matinée  et Martina Arduino le 30 au soir.

Antonella Poli

 

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