Ad noctum

Chorégraphie : Christian Rizzo

Distribution : Julie Guibert et Kerem Gelbek

Ad noctum-ph.Marc Coudrais

Christian Rizzo est un chorégraphe qui nous a habitué à savoir rendre sur scène des «  histoires vraies » et même si elles ne le sont pas selon la signification authentique du terme, leurs qualités artistiques font que le public se les approprie comme telles.

C’est le cas de cette dernière création, Ad noctum (à la nuit), une pièce qui met en jeu les rapports d’un couple et qui dans le final nous transporte dans un monde imaginaire et de rêve où les deux protagonistes se retrouvent dans une atmosphère harmonieuse, comme liés par une force intangible.

Julie Guibert et Kerem Gelbek, deux danseurs emblématiques de Christian Rizzo, sont la valeur ajoutée de cette chorégraphie qui se révèle à la fois poétique et intime. En jeans et baskets, au départ ils sont idéalement loin, ils ne peuvent même pas se regarder car leurs dos se touchent. Doucement leur danse de couple commence, avec légèreté et participation mutuelle. Ils se cherchent sur le plateau, leurs mouvements sont parfois circulaires et bien calibrés. En général, leur syntonie est tellement forte et touchante qu’on croit ne voir qu’un seul corps en mouvement animé par une fluidité qui semble être très naturelle.

Comme décor, Christian Rizzo choisi une installation lumineuse qui reste discrète et ne change pas l’atmosphère nocturne qui reste dominante pendant toute la durée du spectacle. Soudain, comme un éclair dans le ciel, la led qui éclaire l’installation devient tremblante, produisant une sorte de court-circuit. Les deux danseurs disparaissent et après quelques secondes réapparaissent comme deux créatures sans identité, habillées avec de longues tuniques et les visages couverts. L’histoire « terrienne »de ce couple se transforme pour acquérir une dimension spirituelle et le calme tombe pour marquer un final au de-là de toute réalité.

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