Le Ballet National de Marseille au CND

Après les représentations de 25X par seconde au Théâtre de Chaillot, le Ballet National de Marseille est sur scène dans le Grand Studio du Centre National de la Danse à Pantin.

Un programme varié composé de deux parties : la première à l’enseigne du style académique et contemporain avec la chorégraphie Tattoo de Michel Kelemenis et Herman Schmerman de William Forsythe et la deuxième où la danse dévoile toute sa valeur polysémique grâce à la création d’Olivia Grandville, 6 Giselles.

Dans Tattoo la fluidité des mouvements se mêle à la rigueur de la technique classique. Tout au long du ballet, l’utilisation des pointes, adaptée au style contemporain, se révèle ainsi un élément d’une force fondamentale.

Le pas de deux suivant, extrait du ballet Herman Schmerman de William Forsythe , est une alternance de mouvements classiques et modernes sur des rythmes différents. Le rapport physique entre les danseurs est captivant et parfois coloré d’une certaine ironie.

La création 6 Giselles d’Olivia Grandville est remarquable par son originalité. La chorégraphe française se plonge dans le grand ballet romantique en y cherchant de nouvelles significations. Le drame de Giselle revit cette fois-ci sur scène grâce à 6 danseuses ; chacune apporte son expérience intime et, en s’habillant différemment tout au long du ballet incarne différents états psychologiques. Au début, des vêtements sont bien rangés sur leurs cintres ; une par une, les danseuses les décrochent et les déposent par terre comme pour décorer le sol.

Chaque tenue peut représenter une âme différente et, par son choix, chaque interprète s’approprie et donne vie à une simple robe ou une veste. La pièce est délicate et toutes les danseuses animent le ballet avec leurs propres personnalités pour un résultat tout à fait homogène dans un fort sentiment d’intimité.

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